François Walter

Keynote Lecture

«Un printemps pour l’histoire»

Mittwoch, 29. Juni 2022

14:00 bis 15:00 Uhr

Raum MR380

Un printemps pour l'histoire

Depuis un demi-siècle, de nombreux champs novateurs ont éclos. Dans le bourgeonnement permanent de la recherche, l’environnementalisme contemporain n’est pas le moins florissant d’entre eux. Malgré le recours à une rhétorique convenue, c’est toutefois la fragmentation et l’hétérogénéité des objets qui semblent dominer. Tout au long de ce nouveau printemps de l’Histoire, des conjonctures fluctuantes ont fait déferler d’abord l’histoire du climat, puis celle de l’écologie, avant que le destin des énergies fossiles, les formes multiples de la pollution, les virus émergents ou la gestion des catastrophes prennent le pas, pour intégrer la durabilité et la résilience dans les préoccupations historiennes. En toile de fond, le changement climatique est toujours présent avec son potentiel de stigmatisation a posteriori des actions anthropiques. Du point de vue de l’épistémologie, le recours aux sciences de la nature ne suffit pas toujours à compenser une certaine pauvreté conceptuelle qu’une fâcheuse tendance autoréflexive nombriliste confine dans la recherche paresseuse des origines. Ainsi, malgré la faveur que connaît l’anthropocène, la question fondamentale de la coprésence de durées très différentes s’il s’agit de phénomènes naturels ou de simples manigances humaines n’a guère évolué. Parallèlement, la nécessité de déconstruire les notions trop vite admises comme étant naturalisées reste à mener avec constance. Nous prendrons ici l’exemple de la saisonnalité qui consiste à envisager les effets sociaux de variations naturelles dûment codifiées depuis des siècles. Comment articuler la dimension objective des manifestations d’une saison comme le printemps et les impressions changeantes et éphémères qu’il produit tel un compteur de la vie intime? Comment assumer le risque d’une «histoire liquide» où les permanences semblent s’estomper? L’enjeu dépasse la métaphore colorée d’un désir de printemps.

François Walter hat an der Universität Fribourg studiert, wo er 1981 promovierte. 1986 wurde er zum ordentlichen Professor für Schweizer Geschichte an der Universität Genf berufen. Er hatte Gastprofessuren an der Universität Fribourg, an der ETH Zürich, an den Universitäten Bari, Catania, Paris I Panthéon-Sorbonne und Grenoble inne. 2010 wurde ihm das Ehrendoktorat der Universität Grenoble verliehen. 2012 wurde er an der Universität Genf emeritiert. Walter hat mehr als 200 Artikel und 15 Monographien veröffentlicht. Zu seinen Forschungsschwerpunkten gehören die Stadtgeschichte, die Geschichte der Landschaft, der Jahreszeiten und die Geschichte der Naturkatastrophen, zudem hat er den Einfluss der Natur auf die Ausformungen sozialer Identitäten untersucht.

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